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LA GRAINE

 

Moi je n’ai qu’un grain, un grain de peau

Qui s’émiette dans le cour de l’eau

Graine, petite graine qui germe, qui germe,

D’un rien, elle rit, me sourit….

 

Je veux un grain, de folie, de folie

Je veux une seconde de guingois et de pluie

 

J’ai croqué un joli grain d’café

Mon corps frémit métamorphosé

Le bonheur tient dans un grain, un grain de sable,

Devenu poussière…

 

Je veux un grain, de folie, de folie

Dans ce monde maladroit, affaibli

Je veux un grain, de folie, de folie

Je veux une seconde de guingois et de pluie

 

Je veux une graine, un espoir,

Et surtout, te revoir

Je veux une graine, un espoir

Dans la lueur du soir

GO WEST

 

Allons-nous nous perdre, dans le désert

Sillonne la route, dans le silence des pierres

Seuls dans le bleu de l’Ouest

 

Allons-nous nous perdre, dans la lumière

De la roche rouge, dans le ciel sans nuages

Seuls dans le bleu de l’Ouest

 

Allons-nous nous perdre, dans la multitude

Des grains d’étoiles, dans le creux de nos deux mains

Seuls dans le silence, restons là

 

Rester, partir, respirer, dormir, souffler, s’allonger

Ecouter le soupir, les âmes, le passé, errer, s’égarer

Sembler se perdre, pour mieux se retrouver

Dans les dunes, le sable et dans tes yeux

CES HEUREUX LA

Ils ont un sourire au bout des lèvres

Déambulant sur le pont de Sèvres

Dans les yeux de la douceur,

Le bonheur accroché au cœur

 

Ces heureux là n’ont pas la hâte

Des cravates empressées,

Des cols blancs, aux pieds serrés,

Claquement sec sur la chaussée,

A contre coeur…A contre coeur….

 

Et moi je suis en équilibre,

Vacillant de l’un de l’autre,

Hier m’a dit adieu,

Le bonheur m’a dit à demain

 

Ils regardent sans aucune hâte

Les nombreuses silhouettes du matin

Ces danseuses du quotidien

Qui courent, qui courent après leur train,

A contre cœur

 

Ces heureux là sont amoureux

Des bancs publics, assis deux par deux,

Et tiennent des mains délicates,

Qui se lâchent à regret sans hâte,

A contre coeur…A contre coeur….

 

 

Et moi je suis en équilibre,

Vacillant de l’un de l’autre,

Hier m’a dit adieu,

Le bonheur m’a dit à demain

 

Ils n’ont pas d’aigreur d’estomac

Ne connaissent pas la gueule de bois

Jamais en équilibre étroit

Ni faits de sourires maladroits

 

Puis vient la nuit éclairée

Du subtil froid de l’âme

Le repos des guerriers

Du quotidien, de demain

Et du cœur…Et du cœur…

Chanteuse

auteur compositeur interprète

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